Traduit De La Nuit. (1935) Par Jean Joseph Rabearivelo. (1901-1937) IN MEMORIAM FAGUS, Marcel ORMOY et Robert-Jules ALLAIN, interrogateurs désormais d’une nuit qui ne peut se traduire que par l’étonnement et l’angoisse de notre douleur J.-J. R. Pour avoir mis le pied Sur le coeur de la nuit Je suis un homme pris Dans les rets étoilés. Jules SUPERVIELLE Une étoile pourpre Évolue dans la profondeur du ciel- Quelle fleur de sang éclose en la prairie de la nuit Évolue, évolue, Puis devient comme un cerf-volant lâché par un enfant endormi. Paraît s’approcher et s’éloigner à la fois, Perd sa couleur comme une fleur près de tomber, Devient nuage, devient blanc, se réduit: N’est plus qu’une pointe de diamant Striant le miroir bleu du zénith Où l’on voit déjà le leurre Glorieux du matin nubile. Quel rat invisible, Venu des murs de la nuit, Grignote le gâteau lacté de la lune? Demain matin, Quand il se sera enfui, Il y aura là des traces de dents sanglantes. Demain matin, Ceux qui se seront enivrés toute la nuit Et ceux qui sortiront du jeu, En regardant la lune, Balbutieront ainsi: « À qui est cette pièce de quat’sous Qui roule sur la table verte? » « Ah! ajoutera l’un d’eux, L’ami avait tout perdu Et s’est tué! » Et tous ricaneront Et, titubant, tomberont. La lune, elle, ne sera plus là: Le rat l’aura emportée dans son trou. La peau de la vache noire est tendue, Tendue sans être mise à sécher, Tendue dans l’ombre septuple. Mais qui a abattu la vache noire, Morte sans avoir mugi, morte sans avoir beuglé, Morte sans avoir été poursuivie Sur cette prairie fleurie d’étoiles? La voici qui gît dans la moitié du ciel. Tendue est la peau Sur la boîte de résonance du vent Que sculptent les esprits du sommeil. Et le tambour est prêt Lorsque se couronnent de glaïeuls Les cornes du veau délivré Qui bondit Et broute les herbes des collines. Il y résonnera, Et ses incantations deviendront rêves Jusqu’au moment où la vache noire ressuscitera, Blanche et rose, Devant un fleuve de lumière. Ce qui se passe sous la terre, Au nadir lointain? Penche-toi près d’une fontaine, Près d’un fleuve Ou d’une source: Tu y verras la lune Tombée dans un trou, Et tu t’y verras toi-même, Lumineux et silencieux, Parmi des arbres sans racines, Et où viennent des oiseaux muets. Tu dors, ma bien-aimée; tu dors dans ses bras, ô ma dernière née. Je ne vois pas vos yeux lourds de nuit qui d’ordinaire s’irisent comme des perles authentiques ou des raisins mûrs. Une bouffée de bon vent entr’ouvre notre porte, fait gonfler vos robes légères et trembler vos cheveux, puis emporte un papier de sur ma table que je rattrape près du seuil. Je lève ma tête, le poème commencé dans la main: vos yeux clignotent dans l’azur, et je les appelle: étoiles. Un oiseau sans couleur et sans nom a replié les ailes et blessé le seul oeil du ciel. Il se pose sur un arbre sans tronc, tout en feuilles que nul vent ne fait frémir et dont on ne cueille pas les fruits, les yeux ouverts. Que couve-t-il? Quand il reprendra son vol, ce sont des coqs qui en sortiront: les coqs de tous les villages qui auront vaincu et dispersé ceux qui chantent dans les rêves et qui se nourrissent d’astres. Reflux de la lumière océane. Des poulpes, dans leur fuite, noircissent le sable avec leur bave épaisse; mais d’innombrables petits poissons qui ressemblent à des coquillages d’argent, ne pouvant échapper, s’y débattent: ils sont pris dans les rets tendus par des algues ténébreuses qui deviennent des lianes et envahissent la falaise du ciel. La dévote a fini ses versets quotidiens et vient écouter ses enfants qui apprennent à haute voix leurs leçons bibliques sur la vérandah. On dirait une cascade lointaine sautant quelque rocher moussu, là-bas, derrière les collines, ou des chrétiens surpris par l’ombre récitant des surates musulmanes sous le ciel pacifique. Moi, par les interstices des feuilles qui en retombent comme des larmes noires qui ne cessent de couler, je ne puis rien discerner et n’entends que des bribes de paroles où reviennent souvent les mots: Égypte et Israël. Je me hausse sur une motte de terre fleurant l’herbe foulée, et j’écarte la verdure qui me gêne les yeux; un petit oiseau migrateur sanglote près de la cime; et je lève la tête; mais ce sont les étoiles que je vois: bulbeuses comme les aulx, mouchetées comme les cailles, elles me rappellent les prières que je viens de confondre, et, dans le désert de l’azur imérinien où il me semble que l’exode refuit les Pharaons, voilà que les Religions se rencontrent - et toi aussi, ô mienne, ô Poésie! Les ruches secrètes sont alignées près des lianes du ciel, parmi des nids lumineux. Butinez-y, abeilles de mes pensées, petites abeilles ailées de son dans la nue enceinte de silence; chargez-vous de propolis parfumée d’astres et de vent: nous en calfeutrerons toute fente communiquant au tumulte de la vie. Chargez-vous aussi de pollen stellaire pour les prairies de la terre; et demain, lorsque s’y noueront les roses sauvages de mes poèmes, nous aurons des cynorrhôdons aériens et des semences sidérales. Te voilà, debout et nu! Limon tu es et t’en souviens; mais tu es en vérité l’enfant de cette ombre parturiante qui se repaît de lactogène lunaire, puis tu prends lentement la forme d’un fût sur ce mur bas que franchissent les songes des fleurs et le parfum de l’été en relâche. Sentir, croire que des racines te poussent aux pieds et courent et se tordent comme des serpents assoiffés vers quelque source souterraine, ou se rivent dans le sable et déjà t’unissent à lui, toi, ô vivant, arbre inconnu, arbre non identifié, Qui élabores des fruits que tu cueilleras toi-même. Ta cime, dans tes cheveux que le vent secoue, cèle un nid d’oiseaux immatériels; et lorsque tu viendras coucher dans mon lit et que je te reconnaîtrai, ô mon frère errant, ton contact, ton haleine et l’odeur de ta peau susciteront des bruits d’ailes mystérieuses jusqu’aux frontières du sommeil. Combien de jumeaux sont-ils, les vents? Ils sont tous espiègles, ils se poursuivent en sortant de l’herbe, escaladent les murs devenus doubles, sautent par-dessus les toits où se recueillera la rosée, se voûtent sur les collines et y secouent de hauts arbres immatériels d’où se dispersent des oiseaux aux yeux de verre qui n’ont de nids nulle part, et des baies rondes comme des blocs de quartz qui ne se peuvent reproduire sur terre, et se dissolvent en étoiles filantes. Pour les pauvres dévorés de punaises aussi grosses que le ciel, pour les exilés qui errent, venant de la cité du jour, et pour les rebelles et pour les déserteurs de l’armée ombreuse montant de la terre, que veulent faire ces élans de palmiers sans nombre reluisant comme autant de manches de sagaies enduits de graisse végétale, qui s’élancent immobiles et dépassent toutes les maisons jusqu’à ce que leurs cimes, résonnant de songes de ramiers, parviennent au toit du monde? Ils y ondulent, s’écrasent, puis s’effeuillent, mais ne reviennent pas parmi les vivants, et s’entassent dans le désert des étoiles, et deviennent des huttes innombrables pour les mendiants sans litière, pour les captifs vêtus de leur seule peau puant la poussière, et pour tous les oiseaux sans nid qui seront délivrés ensemble. Toutes les saisons sont abolies dans ces zones inexplorées, qui occupent la moitié du monde et la parent de floraisons inconnues et de nul climat. Poussée de sang végétal provisoire dans un enchevêtrement de lianes ténébreuses où est captif tout élan de branches vives. Déroute d’oiseaux devenus étrangers et ne reconnaissant plus leur nid, puis heurts d’ailes- éclairs- contre des rochers de brume surgis du sol qui n’est ni chaud ni froid comme la peau de ceux qui s’étendent loin de la vie et de la mort. Voici celle dont les yeux sont des prismes de sommeil et dont les paupières sont lourdes de rêves, celle dont les pieds sont enfoncés dans la mer et dont les mains gluantes en sortent pleines de coraux et de blocs de sel étincelants. Elle les mettra en petits tas près d’un golfe de brouillard et les débitera à des marins nus auxquels on a coupé la langue, jusqu’à ce que tombe la pluie. Elle ne sera plus alors visible, et l’on ne verra plus que sa chevelure dispersée par le vent; comme une pelote d’algues qui se dévide et peut-être aussi des grains de sel insipide. Tu te leurres, toi qui as l’air d’un petit oiseau égaré dans la forêt neigeuse qui va jusqu’à la poitrine de Tagore, de Whitman et de Jammes qui remplacent le Christ sur ta couche, puisque ce n’est pas la vieillesse du monde ni celle du jour plusieurs fois millénaire qui caresse ici sa barbe blanche et épaisse comme l’oubli, comme l’espoir et comme la brume des matins torrides, là-bas, sur toutes les montagnes, astrologue interrogeant les étoiles et fumant une pipe en terre, c’est sa jeunesse, ô mon enfant, sa jeunesse éternelle: métamorphosée (peut-être grâce au chant des poètes que tu préfères et qui créent pour toi une religion dans ce silence sans fond peuplé de colonnes et de fleuves, de vivants et de morts) elle n’est plus que l’ombre de tout le passé et n’écoute que le seul présent. Il est des mains rouillées sans nombre, -ondes, ombres, fumées - qui sarclent et marcottent dans un buisson de framboisiers, envahi d’herbes à hauteur de géant d’où ne sortent que des oiseaux aveugles. Que récoltent-elles, une fois lasses? Qu’y aura-t-il entre leurs doigts de vent? Des molles baies noires à force d’être rouges sont déjà devenues d’innombrables champignons au bord de ce fleuve sans piroguiers pour embarquer tous ces paniers de fruits nocturnes. Le vitrier nègre dont nul n’a jamais vu les prunelles sans nombre et jusqu’aux épaules de qui personne ne s’est encore haussé, cet esclave tout paré de perles de verroterie, qui est robuste comme Atlas et qui porte les sept ciels sur sa tête, on dirait que le fleuve multiple des nuages va l’emporter, le fleuve où son pagne s’est déjà mouillé. Mille et mille morceaux de vitre tombent de ses mains mais rebondissent vers son front meurtri par les montagnes où naissent les vents. Et tu assistes à son supplice quotidien et à son labeur sans fin; tu assistes à son agonie de foudroyé dès que retentissent aux murailles de l’Est les conques marines- mais tu n’éprouves plus de pitié pour lui et ne te souviens même plus qu’il recommence à souffrir chaque fois que chavire le soleil. Tu viens de relire Virgile, tu viens aussi d’écouter les enfants qui saluent la néoménie, et les contes et les fables de ceux qui ne sont plus. Est-ce l’heure bucolique, ô coeur aspirant au repos, coeur aussi hâlé que les roches? Les pâtres? Ils ne sont pas ici; leurs troupeaux? Regarde ces chèvres sauvages aux cornes remplies de brume. Leurs houlettes? voici que les arbres unissent leurs cimes. Les pâtres sont là-bas, ils escaladent le ciel. Il y a des herbes nouvelles sous leurs pas, Il y a des fruits irréels autour d’eux, et des sources cachées qu’ils cherchent. Et toi, et toi, tu crois être Corydon tandis que, devant toi, apparaît comme un Alexis qui souffle dans les flûtes que sont devenues toutes les branches. Il y aura, un jour, un jeune poète qui réalisera ton voeu impossible pour avoir connu tes livres rares comme les fleurs souterraines, tes livres écrits pour cent amis, et non pour un, et non pour mille. Sur le golfe d’ombre où il te relira à la seule lueur de son coeur où rebattra le tien, il ne te croira pas dans les houles pacifiques dont s’empliront toujours les abysses sans soleil, ni dans le sable, ni dans la terre rouge, ni sous les rochers dévorés de lichens qui s’étendront derrière lui jusqu’au pays des vivants aveugles et sourds depuis la Genèse. Il lèvera la tête et sera sûr que c’est dans l’azur, parmi les étoiles et les vents, que ton tombeau aura été érigé. Que de fois relayés et que de fois les mêmes, dans la lumière ruisselante, les laboureurs de l’azur? Ont semé quelles graines, ont planté quelles tiges au royaume du vent, et sur les monts arasés? Sont en quel inconnu, derrière quel feuillage et sur quelle herbe haute, près des rives du soir? -Boivent à une source noire, arrachent cressons et menthes, puis, couchés sur le dos, regardent les astres croître jusqu’à votre éclosion, ô glaïeuls rouges et noirs, et jusqu’au saccage par le jour de leurs aires aériennes. Celle qui naquit avant la lumière, est-ce aujourd’hui son septième jour, aujourd’hui comme hier et comme en l’éternité sans passé ni futur? Elle renaît pourtant avec le sommeil des oiseaux et tandis que se cachent les pierres blanches sur les sentiers qu’ont désertés les chèvres comme sur les routes où court le silence. Mais tu ne vois d’elle que ses myriades d’yeux, ses yeux reptiliens et triangulaires qui s’ouvrent un à un entre les lianes célestes. Au bord des ombres qui stagnent, sur des digues dures et nues comme les roches, mais où croissent des herbes précoces, des pêcheurs sans nombre s’alignent et jettent la ligne. Des cimes qui s’arrondissent comme des fruits qui mûrissent, aux vallons qui s’allongent et deviennent plus humides que les melons, se suscitent des fuites d’oiseaux furtifs et des dérives de clarté aveugle qui effraient pareillement et empêchent de mordre. Maîtres du destin et ne s’inquiétant de rien, les pêcheurs s’interpellent de leur voix d’ombre pour tendre les filets dans lesquels ils rendront à la mer ces poissons d’argent et de pourpre qui se faufilent, insaisissables, à travers l’azur. Lente comme une vache boiteuse ou comme un taureau puissant aux quatre jarrets coupés, une grosse araignée noire sort de la terre et grimpe sur les murs puis s’arc-boute péniblement au-dessus des arbres, Jette des fils qu’emporte le vent, tisse une toile qui touche au ciel, et tend des rets à travers l’azur. Où sont les oiseaux multicolores? Où sont les chantres du soleil? -Les lueurs jaillies de leurs yeux morts de sommeil dans leurs escarpolettes de lianes, font revivre leurs songes et leurs résonances en cette évanescence de lucioles qui devient une cohorte d’étoiles pour déjouer l’arachnéenne embûche que déchireront les cornes d’un veau bondissant. Pour quels fruits, pour quelles grappes tombés dans l’herbe et cachés par les ramilles? Pour quelles gemmes taillées confondues avec les cailloux couverts de brume épaisse? Entre des mains calleuses et rudes comme du pain dévoré par le soleil, des mains faites de doigts palmés sans couleurs, voici des myriades de torches à la recherche de ce qui fut perdu sur la terre et qui germe au milieu de la prairie de chiendents qu’est devenu tout ce que peut embrasser le regard. Lames d’eau, verres étincelants -lunettes pour myope ou pour presbyte?- velours de prunelles lisse comme le cuir blanc des lis et plus fragile qu’ongle d’enfant. Les vents naissent au-delà des montagnes et glissent jusqu’ici où dorment les plantes qu’ils saccagent puis abandonnent. Élan de lumière à leur poursuite jusqu’au désert sidéral jonché de lames d’eau, de verres et de velours de prunelles luisant silencieusement et indiquant une route herbeuse entrecoupée de fleuves caillouteux, à cette lune borgne qui y chancelle et qu’égarerait le moindre tremblement de ses cils. Tu t’es construit une tour sous le vent puis tu t’es accroupie sur l’eau, ô reine sans visage dont la pointe de la couronne défie ce-qui-deviendra-pluies, et dont les diamants embués sont faits d’astres, et rien que d’astres. Ô belle âme de ce-qui-change; ô soeur et fille, tour à tour, de cette lune qui vient de naître à l’orée d’un verger, tu as bâti sous le vent et tu habites sur l’eau comme mes rêves de sagesse! Que nous fera la chute brusque de ce qui est notre royaume? Comme ta tour, comme la mienne, comme la perfide que foulent nos pieds, cette joie dont pétillent nos yeux, si elle doit bientôt s’éteindre, ne nous reviendra-t-elle pas autre et nouvelle? Soeurs du silence en la tristesse, les fleurs qui n’ont que leur beauté et leur solitude, les fleurs- morceaux de coeur terrien palpitant à l’unisson des nids- dorment-elles ici, font-elles des rêves sur la fin de leur destinée? Les doigts qui ne voulaient d’elles que leur jeunesse, les doigts se sont tous joints dans la chaude blancheur des draps- sauf les miens qui sont si frêles et qui savent tant choyer les choses délicates. Mes lèvres aussi frôlent les fleurs, les fleurs devenues plus mystérieuses, et plus belles, et brusquement hardies. Et j’entends, mêlées à la respiration des herbes, leurs dernières confidences. Ah! comme elles seraient douloureuses sans ces parfums pacifiques, Seigneur, qui s’évadent avec leur vie! Écoute les filles de la pluie qui se poursuivent en chantant et glissent sur les radeaux d’argile ou d’herbes de glaïeuls qui couvrent les maisons des vivants. Elles chantent, et leurs chants sont si passionnés qu’ils deviennent des sanglots et se réduisent en confidences. . . Peut-être pour mieux faire entendre cet appel d’oiseau qui t’émeut. Un oiseau seul au coeur de la nuit, et il ne craint pas d’être ravi par les ondines? Ô miracle! ô don inattendu! Pourquoi rentres-tu si tard? Un autre a-t-il pris ton nid tandis que tu étais en quête d’un rêve au bout du monde? Il est une eau vive qui jaillit dans l’inconnu mais qui mouille le vent que tu bois, et tu aspires à sa découverte derrière ce roc massif détaché de quelque astre sans nom. Tu te penches, et tes doigts caressent le sable. Soudain tu repenses à ton enfance et aux images qui l’ont charmée- surtout à celle où ces mots naïfs mais étonnants se trouvaient: « La Vierge Aux Sept Douleurs. » Et voici une autre eau vive qui ne cesse de sourdre sous tes yeux, mais qui attise ta soif: ton ombre -l’ombre de tes rêves- devient septuple et, émergeant de toi, alourdit la nuit déjà dense. Vaines, toutes ces anticipations qui veulent nous donner des ailes et qui promettent que nous séduirons un jour quelque Martienne? Vain aussi, le rêve qui perdit Icare plus que le soleil qui but la cire merveilleuse? Mais quel triomphe certain m’annoncent déjà tous ces signaux que terre et ciel s’envoient à l’orée du sommeil: dans nos cités de vivants jusqu’aux plus humbles huttes répondent aux appels de feu jaillis des étoiles naissantes. Source: http://www.poesies.net